2008/02/06

Vives


Après une courte absence (pour changer), un post très "vrac". Pas de doux-amer ici, mais des couleurs et des liens en suspension, limite sur fond blanc. J'ai la fleeeeeemme de vous attirer vers des artistes passionants, alors soyez bienveillants!

Commençons d'abord pas la charmante Mika Ninagawa, photographe japonaise, réalisatrice à ses heures. Elle fait parti (plus ou moins volontairement) d'un mouvement des années 1990 au Japon de jeunes femmes photographes, "onnanoko shashinka". Pour une brève description de la place de la photographie au Japon, c'est ici!
Je ne vous la refais pas dans la longueur: milieu d'hommes depuis longtemps, avènement de quelques femmes photographes qui photographient ce qu'elles voient, leur vie... (existe-t-il une photographie de femmes?).
Le fait est que ça s'est apparemment vite transformé en iconographie de la petite culotte vue par des femmes... sauf chez Ninagawa. Elle a exposé chez Colette il n'y a pas très longtemps, mais surtout chez Tomio Koyama (tiens tiens). Je suis une grande fan de Liquid Dreams, en attendant des images de grande qualité, délectez-vous de celles-ci.

PS: elle aime bien les couleurs franches, mais ça vous l'auriez vu par vous-même.



"Depuis le début, il se trouve que mon travail se révèle particulièrement compatible avec un écran d’ordinateur. Peut-être est-ce dû aux couleurs de mes photos."

"Later, when I did more research into goldfish, I realized that they had been bred to look a certain way just to be attractive to people. Some didn't even have fins in the proper or practical location. It was at this point that I realized that their artificiality suited my work perfectly, and started this project."
"I found it sad the way the goldfish have been manipulated," says Ninagawa, "and this is difficult to explain. But then I wondered whether my 'pity' for the goldfish -- thinking 'they are cute but also sad' -- didn't represent a sort of human arrogance. This brought me to the point where I wanted to look at the 'but' in this equation."



Et pour appréhender la photographe, quoi de mieux que de lire les commentaires de la personne qui a construit son site? S'y trouvent des questions sur la meilleure manière d'exposer ses photos par exemple. Ninagawa aurait apparemment été dans une phase où elle se serait éloignée du blanc comme fond, le designer a suivi cette évolution, un fond noir faisant beaucoup mieux ressortir les couleurs. Comme quoi il n'y a rien de tel que l'absence par synthèse additive!

2 commentaires:

Rijk a dit…

Merci pour cette découverte, elle a un fan de plus. Très coloré, très "japonais" (you know what that means...), très beau. Just genius.
L'extrait du film rappelle légèrement Kaïdan de Nakata. Ca se voit qu'une nouvelle génération de cinéastes japonais a émergé depuis une dizaine d'années.

Kudzu a dit…

Comme je te le dis, dès que je mets la main sur Liquid Dreams, j'explose de joie dans tous les sens!
Je ne connaissais aps Kaïdan, mais ça a l'air pas mal.

Au fait, merci pour la nouvelle pin! Très hivernal avec un soupçon de Saint-Valentin, non?