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2007/10/07

Oh, Britney

Britney Spears, l'énigme.

Au début, je voulais juste montrer une vidéo que j'avais trouvé sur un site. Le jeune éploré s'appelle Chris Crocker, petite star du net depuis - allez - trois semaines, (c'est vrai parce que la Fox ET wiki l'ont dit).





Puis curieuse j'ai un peu creusé, et là...

Dans son équipe, il doit forcément avoir un conseiller/une conseillère en relations publiques, quelqu'un chargé de lui améliorer son image/limiter les dégâts, quelqu'un qui lui demande de porter des sous-vêtements ou de choisir entre alcool, drague à l'arrière et volant.

Pourtant on tombe sur (mineurs s'abstenir - au moins pour la première) ça, ça et ça.

Britney Spears, ancienne "barely legal" sexy cutey Lolita, est devenue un monstre médiatique: étrange, fascinant et dégoûtant tout à la fois. C'est impressionnant de cumuler à ce point tous les clichés de la star sur la pente descendante.
Peut être font-ils exprès de prendre une route droite et pentue à 90° pour la faire renaître telle le phoenix, en faire une wonder woman super forte qui sera - littéralement - passée par tout.

Tiens, tiens, ça me fait penser à ces icônes homo qui traversent des crises monstrueuses pour briller plus tard de mille feux. En tout cas, leur biographie est suffisament retouchée pour donner cette impression.
Certes, elles ont une dimension plus tragique que trash. Mais sait on jamais? Dans tous les cas, Britney fait travailler les médias, et ces derniers le lui rende bien.

"Enough already- I realize that America continues to have some morbid fascination with all things Britney. The press hype around her appearance last night, coupled with the coverage of her “partying” in Las Vegas only furthered to heighten our expectations. The performance itself showed bad taste in costume (since she obviously is the shadow of her former svelte self) and in her ability to lip sync in credible style. The sad truth is that we are all to blame for the demise of Britney. We idolized her, made her feel invincible, and spat her out once her coat of armour was pierced with bad behavior. Her parents are to blame too, for the constant push into stardom, lured by the allmighty dollar. Let’s not forget, according to her equally no-talent ex-husband, Britney still manages to bring in 700,000 in month in revenue. So feel sorry for her? Nah…just switch it off." ici

Britney Spears, victime de la cruauté humaine? figure christique? nouveau sujet de film pour Mel Gibson? Avec tout ce bazar, il était logique qu'elle intéresse les artistes. Depuis le 28 septembre, l'exposition "Just Britney" rassemble des oeuvres s'inspirant du phénomène. On ne trouve pas beaucoup d'images, tous les articles sur le net reprennent les mêmes commentaires des commissaires d'exposition, commentaires intéressants, mais tous tirés d'un même article Reuters, et le site de l'expo est littéralement nul. Donc si quelqu'un a des photos de l'expo, ou mieux, l'a vue de ses propres yeux, partagez!!


de ?


Jamie Boling - Snake Charmer -
Ici, un entretien entre l'artiste et Perez Hilton, dont la voix est tout simplement odieuse.

de ?

Trainwreck de Sham Ibrahim est au milieu, le reste de ses oeuvres ressemble a une copie mal digérée d'Andy Warhol, non?

de ?

S'ajoute à tout cela le très intéressant Gum Blond XLVIII, l'image principale de l'article, tableau peint par Jason Kronenwald. D'ailleurs, il me semble que Britney est mâchée plusieurs fois.

Et parce que le monde est petit, Chris Crocker - dont Seth Green se moque abondamment - fait apparemment partie de l'expo.

2007/05/03

The opposite of the fag hag? meet the gay icon !


20 minutes d’attente avant un rendez-vous qui se révélera plus qu’ennuyeux au Verre Luisant, je me balade dans la rue de la Verrerie et passe devant Lucky Records, et ses vitrines recouvertes d’affiches de Madonna, plus flamboyantes les unes que les autres. Deux mots: Icônes Gaies.

Ces chanteuses (entre autres) représentent une sorte de féminité absolue à l'aura mêlant tragédie, feux de la rampe, dance floor, gloire et paillettes. La tragédie est une part fondamentale de leur être (songez à Dalida), mais le dépassement de cette tragédie est au moins aussi important (dépassement de la petite tragédie: Hung Up de Madonna, au dépassement de la version plus dramatique : Pour ne pas vivre seul de Dalida). Ces femmes ultra féminines sont donc dotées d’une force incroyable, c’est du moins ce que traduit souvent la texture de leur voix, ainsi que "leurs" textes. La démesure est donc le maître mot, comme en témoignent les liens entre icônes gay et culture camp. Personellement, elles me font régulièrement penser à des drag queens.

Sujet complètement dépassé? Attendez de voir l'émulation qui entoure les rumeurs de retraite de Madonna après son über-gay album Confessions.

Dans les années 1950 et 1960, Judy Garland était l’icône gaie par exellence, la chanson « Over the Rainbow » étant en parallèle devenue un hymne de rassemblement pour des raisons évidentes. Depuis, la polémique fait rage sur les sites bien renseignés comme celui-ci, celui-ci ou encore celui-ci: Judy peut elle encore rester sur la première marche du podium alors qu’elle est surtout adulée par des + 30 ? Madonna semble première dans les coeurs, mais Kylie n’est pas loin, et quid des différences culturelles, qui font de Dalida une grande dame de la culture queer française ?

Autre similitude entre toutes ces femmes : ce sont des heteras, avec un grand H. Selon un sondage mêlant dans sa liste hommes et femmes, seules 18% des personnes de la liste sont gay. Interesting. Autre point, ces icônes ont 18 ans révolus - depuis quelques années - comme le souligne Pam Grier, qui remercie la communauté gay d'avoir préservé sa carrière alors que la majorité du monde du spectacle avait oublié son nom avant The L Word.

Toutes identiques ? Absolument pas. Selon certains, il y aurait eu une évolution dans le type de femmes devenues des icônes. Si l’on compare Judy Garland à Madonna, on aurait pour la première une femme à la beauté classique, qui n’est pas encore marquée par la seconde vague de féminisme qui se développe en parallèle du mouvement gay de Stonewall dans les années 1960, et qui au final paraît fragile nerveusement. Madonna, (en particulier la version la plus récente) présente l’image d’une femme belle, forte et indépendante tout en gardant des traits très féminins (corps de jeune fille préservé défiant les lois de la nature, fashion addict, maquillage marqué, chevelure blonde et longue...what a drag!). Idem pour Cher en un sens. Mais les lignes ne sont jamais aussi bien nettes qu’on le souhaite, j’en tiens pour preuve ce commentaire :
"I'm only 33 years old, but if there is ever any queen of gay culture, it's Judy Garland. Why? Because she was a self-hating, crazed, pill popping wench"
Enfin, toutes les icônes gaies ne revendiquent pas avec fierté leur succès dans la communauté gaie, ou même leur statut plus ou moins officiel d’icône. Si Madonna a toujours clamé haut et fort ses attachements au monde queer - et ce dernier le lui rend bien - d’autres sont plus réservées ou discrètes. Aaaah, la joie d'être la source d'une musique dite gaie dans un monde hétéronormé. Il n'en reste pas moins que c'est un signe de succès, la culture queer devenant de plus en plus lucrative, et exploitée par le monde "non queer"(Queer Eye for the straight guy et ses innombrables alternatives). D'où des demi célébrités qui se revendiquent icônes gaies avant d'avoir réellement passé l'épreuve du feu (mais où est la tragédie de ta vie Paris H.?).