2007/04/30

Bright colors


Une amie californienne se moquait il y a quelques temps d'un autre parce qu'il regardait The OC. Lorsqu'on lui demanda si elle n'avait jamais regardée cette série, elle avoua que si - tout le monde la regarde.


Pour ceux qui ne la connaissent pas, The OC (traduite en France sous le titre "Newport Beach") raconte comment Ryan, venant des quartiers défavorisés de Chino débarque dans une famille vivant à Orange County (en Californie, au sud de LA), comté connu pour être celui des riches. Il se liera d'amitié pour le jeune fils Cohen et tombera amoureux de la jolie voisine (quoiqu'un brin anorexique) Marissa...
Cette dernière avait fait l'objet d'un mouvement de "libération" par ses amis, ayant été expulsée du lycée de New Harbor dans lequel ils étudiaient tous. Ils portèrent alors les fameux t-shirts Free Marissa, et Fox avait même lancé une pétition en ligne en parallèle.

Cette série est emblématique de ce que Howe et Strauss appelèrent la génération des Millenials (ou génération Y) dans leur livre Millennials Rising: The Next Great Generation (2000). Ils la décrivent comme celle des jeunes nés entre 1982 et 2000, engagés, moins vulgaires et violents que ceux des générations précédentes.

One Tree Hill (Les Frère Scott en France) est une autre source de références de cette génération. Débutée en 2003, cette série raconte comment Lucas et Nathan Scott, de mères différentes mais qui ont le même père et partagent la même passion du Basket, traversent leur adolescence.
Ce qui est intéressant est qu'on nous montre des adolescents qui se comportent comme des adultes (bon, c'est vrai que les acteurs ont la vingtaine...) et responsables assez tôt. Ils sont indépendants de leurs parents et sont à même de prendre des décisions concernant la manière dont ils gèrent leur vie: sexe, santé, carrière, etc.

Dans la seconde saison dans l'épisode 5 "I will dare", Felix un nouveau venu, organise une dare night pour tester les limites de ses camarades. Au début de l'épisode, ils sont divisés en deux équipes, les garçons contre les filles. Ils doivent alors faire preuve de l'esprit d'équipe (autre caractéristique des Gen X) et travailler ensemble pour réussir.
Cette génération n'est pas briseuse de règles nous disent Howe et Strauss. Dans l'épisode, si ils le font c'est pour mieux se connaître, d'où ce dialogue entre Anna et Felix:

"- Stupid dare night! Where did you come up with this ridiculousness, anyway? I mean, what is the point?
- The point is simple. To see how far you'll go. You face your fears. Sometimes you do things you don't wanna do… because calling it a dare makes it okay for the night."

Dans l'épisode 6 "We might as well be strangers", Brooke, une des personnages principaux accepte la proposition de Felix de devenir amis avec "bénéfices". La condition est "no PDAs, no affection, and safe." Là encore la jeunesse semble pouvoir mener sa vie sexuelle comme elle l'entend en prenant en compte les risques.

Les personnages portent parfois des couleurs assez criardes, comme afin de manifester leur optimisme pour le futur. Le message est "le monde est mauvais, mais nous pouvont le changer". Cette génération n'a pas tellement de raisons de l'être tant que ça mais il est bien de le croire avec eux pour 42 minutes.

2007/04/24

Comment aborder l'oeuvre d'art, telle est la question


06h45, j'erre sur mon blog préféré. Rijk, Faustine, où êtes vous? Lançons un grand débat, nous verrons où cela nous mène.

La charmante pin-up d'accueil m'interpelle. Je songe à Molly Kiely et ses pin-ups plus rondes et beaucoup plus crues que la pin-up classique. Critique? hommage? Les deux?

Puis la possibilité d'une pin-up black surgit. Je tape les mots fatidiques sur Google image, "African pinup". Google me demande d'enlever les apostrophes pour obtenir des résultats. Conclusion logique: il ne peut donc y avoir de pin-up black?
C'est intéressant car des femmes noires aux Etats-Unis ont probablement été influencées par l'image de la pin-up blanche, des pin-ups noires ont probablement été dessinées. Il a forcément dû il y en avoir, mais d'elles nous ne gardons aucune trace, ou du moins, aucun des sites référencés sur google n'a choisi de marquer leur existence. Voici la plus brune que j'ai pu trouver...



De la non-représentation qui altère la perception d'une époque, passons à la surreprésentation aux effets comparables.


M'étant récemment passionnée des oeuvres de Romaine Brooks, je recherche avec hâte des articles sur elle, en attendant de m'offrir je ne sais combien de livres à son sujet.



La première remarque à faire, c'est que Romaine Brooks a peint l'élite lesbienne parisienne de 1900. Ce milieu était alors l'un des hauts lieux de la vie culturelle occidentale. Le salon de Gertrude Stein a reçu Picasso, Hemingway, et Fitzerald - excusez du peu - et celui de Natalie Barney, la compagne de Romaine Brooks pendant plus de cinquante ans, Colette et Valéry entre autres. Ces portraits reflètent clairement ce milieu, difficile alors de ne pas les analyser sans dire que la femme représentée est lesbienne.

Seconde remarque, Romaine Brooks a longtemps été ignorée par les milieux de l'art, sa peinture étant considérée comme glauque (dominée par des tons gris et bleus), marginale et sans conséquence ni importance. Il y a donc un progrès dans la redécouverte actuelle de son oeuvre aux Etats-Unis. Tout comme il y a un progrès dans le fait que je découvre - enfin ! - que la vie culturelle parisienne entre 1900 et 1914 était faite dans des salons tenus par des lesbiennes américaines. Aucun cours de prépa ne l'a jamais mentionné. On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Troisième remarque, une grande majorité des articles lus mentionnent voire se concentrent sur l'homosexualité de Brooks. Reappropriation de Brooks par le milieu artistique et universitaire homosexuel contemporain pour établir plus clairement l'existence d'une communauté artistique gay de la Belle Epoque jusqu'à présent ignorée?

Une exposition a eu lieu au National Museum of Women in the Arts à Washington, D.C. en 2002 qui marquait les relations de Brooks avec des femmes. Mais à quel point l'insistance l'homosexualité ne dénature pas l'oeuvre de Brooks? L'exposition fut accueillie positivement - ce dont je me réjouis - mais je ne peux m'empêcher de penser à la remarque d'une des biographes de Romaine Brooks, Meryle Secrest : "Why are we now taking the reductionist view that what matters about her art is her lesbianism?"

Il est vrai que depuis plus d'une vingtaine d'années le courant des gender studies a permis de réexaminer des faits historiques qui nous paraissaient élucidés à la lumière du genre, faisant ainsi apparaître des relations très surprenantes (je pense à l'utilisation du genre et d'images liées à la féminité et à la masculinité ainsi qu'à l'utilisation de la violence sexuelle dans des conflits ethniques pour humilier ou glorifier un groupe ethnique). Mais quand vient le moment où l'on en oublie "le reste" qui éclaire tout autant le fait historique, l'oeuvre d'art que la sexualité des hommes et femmes ?

Que l'on parle d'homosexualité, d'origine ethnique ou d'origine géographique, le problème peut-être posé dans des termes similaires.
Il faut insister sur ce qui a longtemps été caché ou nié - l'aspect d'un artiste ou d'une oeuvre qui n'est ni "mainstream" ni "mainstreamisable" ?
Mais, comment ne pas réduire l'oeuvre d'art à l'une de ses dimensions? Quand est-ce qu'un point de vue nous en apprend trop sur celui qui analyse et son époque par rapport à ce qu'il nous enseigne sur l'oeuvre examinée?

Vous avez quatre heures.

Place de la Concorde

Tendre est la nuit, un parfum moite s'élève des fleurs et les corps se dénudent. Paris est douce la nuit. Il ne peut y avoir que deux raisons d'être alangui(e) : vous êtes perdu(e) dans la lecture des innombrables correspondances de l'île de la Vie antérieure ou vous avez travaillé pendant les 72 dernières heures.
Si ce n'est pas votre cas, admettez-le, réveillez-vous et sortez! Ici s'ouvre une série de posts que j'espère longue, sur les lieux et promenades dont vous rêvez. Je ne doute pas du fait que Rijk et Faustine se feront un plaisir de l'enrichir.

Commençons en beauté, place de la Concorde.
Comment la parcourir? A pied.
Quand? La nuit.

La place de la Concorde est un sanctuaire de la nuit pour tout(e) myope qui se respecte. Le commun des mortels y voit des lampadaires, la fontaine, l'obélisque et peut-être se remémore une publicité ou deux.

Mais ô myopes adorés, vous exultez dans ce champs de lumière, de globes incandescents suspendus dans l'air, et de flashs de couleur qui filent avec les voitures.

En fait, c'est l'une de mes places préférées à Paris, car elle est relativement peu fréquentée et féérique.

Les amoureux des petites histoires seront ravis d'apprendre que Jane Birkin s'est laissée séduire par Serge Gainsbourg, alors qu'il claquait des doigts pour allumer la place en son honneur, à huit heures du soir.


A l'origine, la place était - assez logiquement - piétonne, aujourd'hui, vous risquez votre vie en traversant.

Place de la Concorde, c'est aussi l'Automobile Club de France, les badauds qui se prennent en photos près de voitures qui valent leur maison et les reins de la moitié de leur famille, les hôtels tels le Crillon dont les clients vous font passer - vous, parisiens s'il en est - pour des outsiders de seconde catégorie. Non loin de là, au coin du jardin des Tuileries, le Jeu de Paume et ses expos photos magnifiques, dont une - il y a quelques temps - sur Cindy Sherman.

De là, où aller? A Madeleine si vous voulez pâlir devant les magasins de luxe qui cernent la place, de l'autre côté de la Seine dans le 7ème si vous voulez garder en bouche le calme de la place, rien de tel que le quartier des ministères et ses caméras d'une discrétion et d'un silence remarquables, ou encore chez vous si vous êtes fatigués.

Alanguis de la nuit, bienvenue à Paris.

2007/04/21

Cheveux blonds


Steve Angello est un Dj/ producteur suédois entendu pour la première fois en live lors d'un gala Supelec en novembre 2004. Ce soir-là il avait joué un son connu encore que des vrais clubbers, "Call on me" de Eric Prydz.

Il est certainement un des meilleurs remixeurs house, insufflant son style personnel à des tracks pas forcément attrayantes dans leurs versions originales ("Put'Em high" de Stonebridge). Passé par plusieurs phases, tantôt tech-house, tantôt acid house, voire Daft Punk-like ("Miami Nice"), il s'essaye désormais à des sons assez électro voire minimalistes ("Click").
Ses dernières productions sont très bonnes, à croire qu'il s'améliore avec le temps et surtout qu'il ne reste pas figé dans un genre musical précis. Pour preuve "Otherwize then" avec Laidback Luke sur Refune de son ami Sebastian Ingrosso, autre membre de la "swedish house mafia" (dont font parti Axwell et Prydz). "The Fill" ou l'excellent "Straight" auront fini de vous convaincre.
Le nombre de projets sur lesquels il collabore ou pseudos est impressionnant: A & P Project, Buy Now, Fireflies, First Optional Deal, General Moders, Mode Hookers, Outfunk, Supermode, Supermongo, The Sinners, Who's Who?... De quoi en perdre la tête.

Désormais vous ne penserez qu'à allez faire un tour en Suède vous dandiner sur les dancefloors avec des scandinaves qui sont tout sauf froid... Si Stockholm est la ville du clubbing, Göteborg sur la côte Ouest n'est pas à négliger. Outre son parc d'attraction, vous apprécierez les musées avec des scultures vinkings, de belles îles à explorer de préférence en été, et bien sûr des clubs sympas tels que le Sticky Fingers (avec peut-être trop de petits...), ou le Nefertiti qui a toujours une bonne programmation musicale. Sinon allez faire une partie de billard au Café Olof tenu par des étudiants. Si vous avez l'âge légal (plus de 20 ans) posez vous dans un parc après être passé au Systembolaget. Ou bien restez sur un banc de Kungsgatan et admirez la beauté suédoise.

2007/04/19

Une France cinephile?


Voici une dépêche média plus qu'angoissante...
A l'heure où je me déchaîne sur les perspectives cannoises, j'apprend simultanément que “La Grande Vadrouille” diffusée dimanche de Pâques sur TF1, s’est placé très largement en tête des audiences de la soirée.

"Louis De Funès et Bourvil ont réuni 8,969 millions de téléspectateurs soit 42,6% du public regardant la télévision. La chaîne souligne les bonnes performances obtenues sur les femmes de moins de 50 ans (45,7 % de PdA), et les cible jeunes (36,7 % de PdA sur les 15-24 ans et 39,1 % de PdA sur les 15-35 ans."


Et si Marin Karmitz, Gilles Jacob, et quelques fous furieux étaient à la prog de TF1??????
Okay, je sens que d'ici 2 secondes on va m'accuser d'élitisme, et me rappeler que TF1 n'est pas Arte...
En même temps on peut aussi espérer que le spectateur lambda ne soit pas pris pour un buffle...
La ménagère de moins de cinquante ans a peut être le droit à un peu plus d'exigence, car imaginez, si on fait un calcul très schématique (à raison d'une rediff tous les 3 ans) qu'elle s'est probablement tapée le visionnage fatigant des mimiques De Funesiennes et l'éternelle scène du ronflement une quinzaine de fois!

Cannes... rivores le retour





Voici la sélection tant attendue!

4 Mois, 3 semaines et 2 jours - Cristian Mungiu Alexandra -
Alexandre Sokurov
Boulevard de la mort -
un film Grind House - Quentin Tarantino

Breath - Kim Ki-duk

De l'autre côté - Fatih Akin

Import / Export - Ulrich Seidl

Izgnanie - Andrei Zviaguintsev
La Forêt de Mogari - Naomi Kawase

La Nuit nous appartient - James Gray
Le Scaphandre et le papillon - Julian Schnabel
Les Chansons d'amour - Christophe Honoré
L'Homme de Londres - Bela Tarr
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas

My Blueberry Nights - Wong Kar-Wai (film d'ouverture)

No country for old men - Ethan & Joel Coen
Paranoid Park - Gus Van Sant
Persépolis - Marjane Satrapi & Vincent Paronnaud

Promets-le moi - Emir Kusturica

Secret sunshine - Lee Chang-Dong

Tehilim - Raphaël Nadjari

Une vieille maîtresse - Catherine Breillat

Zodiac - David Fincher

Je vous livre mes premiers enthousiasmes, les séances que je rêve de voir en exclu etc...
J'attends le KIM KI DUK et le dernier opus d'Honoré ac impatience. Je trépigne à l'idée de Zodiac!
Je suis particulièrement intriguée par la collaboration Satrapi, j'enrage à l'idée de louper le WKW,
et suis déjà prête à me battre pour assister à Paranoid Park, qui s'annonce passionnant!
Suis ravie du grand retour de Fatih Akin et James Gray dont les "head on " et " the yards" m'avaient séduits.

Je suis mitigée à propos des éternels Coen brothers, leur très moyenne participation
à "paris je t'aime" m'ayant déçue, qui s'ajoutait au très raté Ladykillers déjà présent à Cannes,
probable moment d'égarement de Gilles Jacob!

J'attends le Kusturica ac circonspection! mm chose pr QT et son grindhouse, mm si
Austin connection oblige, je ne pourrai pas m'empêcher d'être un peu "biased".

restent des noms fantasmés, Bela Tarr, Breillat, Sokourov, dont je n'ai jamais vu les oeuvres,
et que j'ai hâte de découvrir enfin.
restent aussi des noms totalement inconnus qui aiguisent d'ores et déjà ma curiosité!

Enfin, il y aura certainement de nombreuses surprises, polémiques, revirements, lubies etc!
bref, voilà l'état d'irrationnelle agitation d'une cinéphile à un mois de l'évènement.
La fébrilité est sûrement à peut près similaire à celle d'un militant rue de Solférino rivé à son poste de tv et
au blog de morandini un soir de 22 avril!

Cannes... rivores


Oui je me doute que vous n'êtes pas nécessairement impressionnés par mon habile contrepetrie!
seulement voilà, je la trouvais plus pertinente que Cannes... eloni, ou Cannes...ton ou encore Cannes... à pêche!

j'arrête parce que ça va devenir désastreux!

Enfin, mon titre potentiellement accrocheur a quand même un mini lien: à cannes, on devient boulimiques de films, on se nourrit de pellicules, on part à la chasse aux places tels des prédateurs, prêts à tout pour s'arracher le billet orchestre! bref, devant la célèbre montée des marches, c'est plutôt la fosse aux lions!

Tout ça pour vous annoncer avec moultes circonvolutions que la sélection officielle est désormais officielle justement.

La liste fait rêver, et je n'ai qu'une envie c'est de rejoindre le safari au plus tôt! car Cannes, c'est aussi un zoo où l'on observe tous ces VIP comme des bêtes curieuses (oui oui, j'ai décidé de filer la métaphorejusqu'à épuisement)




2007/04/15

Politique STOOOOOOOOOOOOOOOOOOP!

Euh, je déclare les sujets "politiques" bannis du blog????????

C'est assez drôle et perturbant d'ailleurs cette vidéo parce que pendant 2 minutes Le Pen fait une démonstration plutôt rationnelle et censée, et relativement conforme aux statistiques et à l'état actuel des choses,
puis il sort un truc hallucinant avec son estimation de classes composées à "90% d'immigrés" flanquée d'un "je m'engage à supprimer l'immigration" sans la moindre transition, et hop ça finit comme ça!!!!!

pour faire diversion, je propose un listing non exhaustif de bons films se passant à l'école. Je précise que c'est un peu un défi, dans la mesure où le sujet est souvent traité par le petit bout de la lorgnette et entraîne malheureusement trop souvent des schémas ultra codifiées.

Elephant
par Gus Van Sant, palme d'or à Cannes:
si vous aimez les fusillades dans les lycées tournées de manière arty. Inspiré d'une funestement célèbre histoire vraie.



Ghost World
Officiellement, ce n'est pas un "high school" film, mais plutôt la fin d'une ère. Redécouvrez Scarlett en jeune nymphette moyennement sexy, et l'immense Steve Buscemi dans un inévitable rôle de paumé . L'humour grinçant de ce film vous charmera si vous aimez les histoires d'ados étranges et décalés, et les rites de passage.



Etre et avoir
On se souvient du succès inattendu et spectaculaire de ce docu sur une école au find fond de l'Auvergne, qui suivait un instit et sa classe pendant un an. Le film est à redécouvrir pour son côté à la fois tendre et naif, qui n'écarte pas non plus les aspects les plus accablants de notre système scolaire!!!! Malgré les amusantes pitreries de Jojo, on ne peut pas s'empêcher d'angoisser pour l'avenir de ces gosses.
N.B: la coiffure de Jojo dépasse toute notion d'esthétique! Je vous laisse regarder ac nostalgie la coupe "queue de rat".



School of rock
Partagez le délire musical de Jack Black, et laissez vous prendre par la folie de ce comédien allumé. Le film en lui même est digne d'une bluette téléphonée. Un musicien passionné éternellement en crise se retrouve prof à la suite d'une coincidence. Il convertit ses élèves à la "rock attitude". La prestation magistrale de Jack Black fait oublier le côté rengaine du scénar.




Si vous avez d'autres pistes, n'hésitez pas à contribuer à ces propositions.

2007/04/14

Jardinage


Le Pen a bien été malin (avouons le pour une fois) en axant son spot de campagne autour du thème de la crise de l'éducation, "le plus grand échec de ce système" selon lui. Cette thématique revient souvent et est toujours source d'angoisses terribles pour les parents... Ce n'est pas nouveau, la philosophe allemande Annah Arendt (1906-1975) en faisait déjà dans les années 60 une de ses réflexions principales dans La Crise de la Culture (1961).

Selon elle l'épuisement des esprits cultivés coïncide avec une crise de l'éducation se traduisant par une baisse du niveau dans le système scolaire. Cette crise aurait pour origine la tendance à l'exigence d'égalité des démocraties modernes, tous les citoyens ayant droit à l'éducation. La méritocratie est en effet de moins en moins acceptée car elle suppose que seuls les plus doués ont droit à l'éducation, car ils sont les meilleurs, chose discutable en effet.

Les méthodes modernes seraient par ailleurs responsables de cette crise, car l'accent serait désormais plus mis sur l'enseignement que la matière enseignée elle-même. Le développement personnel serait primordial, l'autorité secondaire, et la culture deviendrait quelque chose de subjectif.

Pour mieux comprendre, il faut savoir que le mot culture vient du latin colere qui veut dire "demeurer, prendre soin, entretenir, préserver". Cela renvoie directement à la relation cultueuse qu'entretient l'Homme avec la nature, possession des Dieux, dont il prend soin par la culture de la terre (dont les fruits sont des dons). Et ces dons sont d'ordre spirituel quand on s'efforce de cultiver son esprit. Cicéron dans ses Tusculanes a exprimé cela en ces termes: "Cultura autem animi philosophia est".

Cela signifie que les esprits cultivés sont le résultat de la formation philosophique. La philosophie qui est littéralement "l'amour de la sagesse" indique que la culture est l'amour, le goût pour les choses de l'esprit et la beauté. Pour Arendt un esprit cultivé apprécie ainsi la beauté de l'art que peut être la musique, la poésie ou la peinture.

Le Pen affirme que l'école "instruit de moins en moins" et qu'il faut "supprimer les heures de vie de classe". Si il avait bien lu Arendt il saurait que si l'éducation doit préserver l'héritage spirituel de notre société, elle doit aussi jouer un rôle dans l'émancipation des esprits.

2007/04/11

Ponctuation


On a beau dire, mais que c'est beaucoup mieux d'écouter du rock en live que sur sa chaîne hi-fi!!! Un devant de scène au concert des !!! nous fait suer, sauter, danser, crier!!! Ce groupe composé de 8 gars de Sacramento exploite à fond sa ribambelle d'instruments (guitares, percus, saxo, trompette, etc.) et se déchaine, les chanteurs descendent danser avec le public, se roulent par terre, cassent des baguettes à force de taper dessus!!! On en redemande!!!

numerologie












Liste qui appelle la controverse

Dans le désordre

Jeff Buckley- Hallelujah
(Leonard Cohen)
Bono, Bowie, Pavarotti... - Perfect day (Lou Reed)
Skye Edwards - Feel good inc. (Gorillaz)
Placebo- Big mouth strikes again (The Smiths)
Cocorosie- turn me on (kevin lyttle)
Johnny cash- hurt (Nine inch nails)
Damien Rice & Lisa Hannigan- Aguas de Março (Antonio Carlos Jobim)
Seu Jorge - Ziggy Stardust (David Bowie)
Elliott Smith- Because (The Beatles)
Cat Power- Wonderwall (Oasis)

2007/04/10

This is how we did it... par Kudzu & Faustine




Pour ceux qui ont particulièrement aimé High Fidelity, ou pour les accros des top 10 à tout va, une liste à laquelle nous espérons humblement que vous n'avez jamais pensé: Best covers of all time !

Kudzu tient absolument à replacer les choses dans leur contexte. Qu'est-ce qui peut amener deux étudiantes relativement équilibrées à se lancer dans la folie trépidante de la construction d'un top 10 ?

La soirée avait bien commencé.

Nous nous échinions à retrouver les épisodes phares de The L word dans l'enfer cybernétique où les épisodes de 48 minutes sont amputés de 45 minutes. Malgré de nombreuses tentatives (tlw 0103, tlw s01e03, tlw 01x03...) nos recherches se révèlent infructueuses (...No Videos found for 'tlw s01e03') .

Avant the L word, il y avait Go Fish, un film "über indie" de 1994. Après the L word, il y a the D word, une mini-série déjantée parodiant sa grande soeur. Leur point commun ? Les tribulations d'une communauté de lesbiennes aux Etats-Unis. Déjà, la notion de "cover" nous guettait...

Devant le vide de l'écran, Faustine refuse de se laisser décourager par les promesses d'internet, et crée un profil radioblog à l'intention de Kudzu.

Après une heure de promenades et digressions musicales, un constat: si nous vous disons "Big Mouth Strikes Again", vous pensez à The Smiths ou à Placebo? Si l'on vous dis "One", vous trépidez en songeant à U2 ou Johny Cash? (selon Faustine, difficile de trépider sur U2)

Après d'intenses débats, pour notre santé mentale et vos beaux yeux, voici the masterpiece.

2007/04/09

pop psychologie


J'ai trouvé cette méthode de "confiance en soi" sur un blog, ça m'a amusée. Maintenant, il s'agira de tester si ça marche!

7.) Disarm the nagging, negative internal voice. That negative internal voice can keep anyone stopped. To disarm the internal voice, imagine a volume control and lower the volume. Or how about changing the internal voice to Mickey Mouse? Do you think you could take Mickey Mouse seriously if he were criticizing you? Change the voice to a clown voice. The point is to disarm the voice by altering the way it nags at you. If I hear my own voice nagging me, it stops me. If I hear a clown voice, I laugh and continue onward.

BLACK HOLE





Il y a des moments où j'aimerais pouvoir être totalement crédible en parlant de cette "graphic novel". Mon problème c'est que je n'ai aucun point de comparaison. Comment me croire sur parole quand je vous dis qu'il faut vous jetez sur Amazon ou autre pour commander votre propre copie?

J'ai lu/ regardé et surtout "vécu" Black Hole en une soirée!

Plus encore que les illustrations, qui sont d'une beauté sombre, glauque et vénéneuse, c'est l'histoire que je n'avais aucune envie de lâcher.

Richard Burns a compilé dans ce livre une série écrite sur plus de dix ans.
Chaque "épisode" est haletant, cru, désespéré. Ce "roman" vous happe. Les personnages de papier prennent chair. Ils vous hantent. Vous adoptez leur point de vue, leurs angoisses, lubies, folies.

l'histoire?
Le graphic novelist s'empare des années 70/80 et les transforme en une vision cauchemardesque, peuplée de jeunes seattliens très "kids from the burbs". Atteints d'un virus étrange, les adolescents sont peu à peu condamnés à vivre reclus dans la forêt.

La fin est sublime. cathartique. une sorte de version postmoderne de Kate Chopin The Awakening. Pour ceux qui s'étonneraient de cette comparaison inattendue, sachez que je ne suis pas la seule à faire ce parallèle!

En conclusion, BLACK HOLE c l'anti "American pie"! Le portrait le plus âpre et tordu que l'on puisse dessiner sur l'adolescence.
Je n'ai plus qu'une hâte, le découvrir bientôt adapté au cinéma (je ne cache pas un certain scepticisme sur le choix de l'équipe en charge, but who knows?)
je vous laisse imaginer la manière dont j'envisagerais la transposition: une touche de Darren Arenofski époque esthétique "Requiem for a dream", mixée du génie de Larry Clark à explorer l'adolescence, avec une pointe de Richard Kelly ( Donnie Darko)
une version explosive!



Cape rouge


Et si la navette de Superman était tombée en URSS? C'est à cette question assez originale que répond le scénariste Mark Millar dans Superman Red Son (2003).

Si on presque pensé à tout en déclinaisons de la vie des super héros, voir Superman arborer un marteau et la faucille sur son costume à la place du célèbre S est plus que jouissif. Il est le principal atout de Staline dans sa lutte contre les Etats-Unis. Ces derniers ont dans leur camp l'esprit humain le plus qui soit, Lex Luthor (marié à Lois!), un des personnages les plus intéressants. Batman lui est un opposant politique dont les parents ont été tués par un capitaine du KGB.

Il ne faut pas attendre trop d'éléments historiques, détournés, quelques clins d'oeil étant glissés comme l'assassinat de Nixon et les présidences de Kennedy.

Mike Mignola avait quant à lui dans la série de comics Elseworlds, raconté l'histoire de Batman à la fin du 19ème siècle dans Gotham by gaslight ("Gotham à la lueur des réverbères" 1989) réédité récemment avec un autre épisode, Sanctuaire, en France.

Il y affronte Jack l'Eventreur qui a décidé de passer de l'autre côté de l'Atlantique afin de commettre ses crimes horribles. Cet assez bon one shot a été le premier de ce type qui a incité DC à sortir toute une série de comics présentant des univers différents pour chaque super héros.

Une autre lecture qui doit certainement très originale est Superman: Speeding bullets (1993), ou si Kal-El est recueillit par les Wayne et devient Batman.

2007/04/07

postsecret





Si vous n'avez pas encore entendu parlé du phénomène "postsecret" alors, jetez vous sur ce blog pas comme les autres. Le projet a pris une telle ampleur que son auteur, Frank Warren, s'y consacre désormais à plein temps et fait des tournées postsecret aux Etats-Unis.

Les "oeuvres" postées en ligne sont même exposées dans des galeries à travers le continent.
J'ai eu la chance de tomber sur une de ses nombreuses expos l'an dernier, à Washington, et d'assister à un forum à Austin.

Plutôt que de paraphaser le concept, voici un petit copier/collé plus pertinent, qui, j'espère va vous intriguer! Je précise que le contenu change chaque semaine, donc les images/ photos/messages des anonymes peuvent êtres plus ou moins délirants ou décevant selon les sélections hebdomadaires.

donc, voilà le principe:

You are invited to anonymously contribute your secrets to PostSecret. Each secret can be a hope, regret, funny experience, unseen kindness, fantasy, belief, fear, betrayal, erotic desire, confession, or childhood humiliation. Reveal anything - as long as it is true and you have never shared it with anyone before.

Create your 4-by-6-inch postcards out of any mailable material. If you want to share two or more secrets, use multiple postcards. Put your complete secret and image on one side of the postcard.

Tips:
Be brief - the fewer words used the better.
Be legible - use big, clear and bold lettering.
Be creative - let the postcard be your canvas.

Mail your secrets, or other correspondence, to:

PostSecret
13345 Copper Ridge Road
Germantown, Maryland
USA 20874-3454

Underground


Quelques films tournant autour du métro étaient évoqués plus loin. N'oublions pas le très bon documentaire Dark Days (2000) de l'anglais Marc Singer.
Lorsqu'il a quitté Londres pour New York, il a été choqué par le nom de sans-abris qu'abritait la ville. Il a décidé de raconter la vie de quelques uns qui vivaient dans les tunnels abandonnés par Amtrak (une compagnie ferroviaire).

Le film à une esthétique très sombre, renforcée par l'usage du noir et blanc, qui n'était d'ailleurs pas un choix. Singer qui était un cinéaste amateur ne savait pas bien manipuler la pellicule et la lumière, le noir et blanc cacheraient un peu ses défaillances. Il s'agissait surtout d'un choix économique car il avait peu de moyens (des amis l'ont aidé pour à peu près tout) et la pellicule coutait moins cher.

Ce qui est formidable dans ce film est l'investissement personnel du cinéaste et son influence sur le cours des choses. Le film a en effet incité les gens de Amtrak à reloger les sans-abris dans l'équivalent de nos HLM. Le tournage du film a donc eu une influence sur leur vie. La séquence dans laquelle on les voit prendre possession de leur nouvelle demeure est émouvante. Ils parviennent à sortir de l'ombre et à vivre en plein jour. Baignant dans la lumière ils expliquent leurs projets, leurs espoirs, osent s'imaginer un futur.

Tirons en une grande leçon. Il est difficile de sortir du cercle vicieux de la pauvreté sans le soutien et l'aide de personnes plus aisées. Ce documentaire militant démontre que l'action doit accompagner les discours.

2007/04/06

absurdite des doublages!

je suis tombée sur un fabuleux extrait de Match Point en espagnol! jusque là rien de très extravagant vous me direz, pourquoi ne pas rire et mettre en ligne la version slovako-polonaise?

Justement non, le plus étrange c'est de revoir la scène avec l'impression que le casting des films d'Amenabar ou Almo sont en train de réciter les répliques.

Je vous promets que vous ne serez pas déçus!




et qui dit doublage, dit forcément "lost in translation", et donc voilà un des moments les plus touchants du film. Ah "more than this"... cette séance karaoké vaut tous les Patrick Juvet de la planète.

2007/04/05

Films sur le metro!

Ah Kudzu tu lis dans mes pensées, ou presque!
ton quizz improvisé fait ma joie, et je découvre à ma grande surprise qu'une foule de titres se précipitent ds mon cerveau malade:

Zazie dans le métro (ok ok c'est un peu facile!)
Metro...polis? (ok ok vous n'aimez pas les contrepetries?)
Le dernier métro (pas grand chose à voir avec le métro et beaucoup avec le théatre et l'occupation)
Subway (du Besson intrigant période près Angela et autres Yamakasi, si vous voulez voir Adjani ac une crête de punk!))

Les amants du pont neuf (grandiose course poursuite ds le métro)
Amélie Poulain a une séquence fun ds le métro, et la station est toute retravaillée.
Jeanne et le garçon formidable (je me souviens de ma mère critiquant une scène assez absurde où Virginie Ledoyen drague Matthieu Demy dans le métro )
Je crois qu'il y a aussi le battement d'ailes du papillon ms là ça devient très flou ds ma mémoire.

Oh, j'avais osé oublier Lost in Translation!!!! Scarlett/ Charlotte prend le métro d'un air absent sur la musique de Air. Ses cheveux voltigent légèrement tandis qu'elle monte les escaliers roulants.

Je suis sûre qu'il y en a plein d'autres ms je voulais préserver la spontanéité!

Moi, mon métro préféré c'est le velvet... underground!

Petite, mon jeu était de deviner les couleurs des sièges de la prochaine station!
Ma station/ ligne préférée: Palais Royal pour la sortie funky/ la 4, parce que Porte de Clignancourt & Porte d'Orléans c'est tout un roman.
Ma station/ ligne détestée: Boissière, synonyme d'avoir loupé ma station Troca!/ c difficile de rejeter en bloc une pauvre ligne!

Mon métro préféré: Paris pour les affiches.

2007/04/04

Montre moi ton Ipod, je te dirais qui tu es

Soyons clairs, je n'ai pas d'amour particulier pour apple ni leur pipod (le doux nom du mien), mais le fait est que je suis cernée!

Revenons en aux faits, oui, aux faits: vous êtes en soirée, canapé, fenêtre, cuisine, canapé, vivres, boissons, canapé... Au détour de vos allers et retours, vous croisez une discussion animée. Vous vous y joignez, curieuse. Comme par magie, la discussion dérape sur vos goûts musicaux, et là, horreur, quelqu'un dégaîne son lecteur MP3.
Geste anodin? Simple invitation au partage? ...
Non je ne crois pas, monsieur, non. Face à un tel questionnement socio-culturel, il y a plusieurs possibilités:

Votre pouce fatigue à force de tournoyer dans un océan d'inconnus (mais, qui est donc cette "Björk" dont ils parlent tant?). Là c'est juste dommage.

Par hasard vous croisez votre ménestrel du moment, et comparez la qualité de son dernier album/ de sa dernière collaboration à un autre ménestrel assez proche (est-ce que quelqu'un accepterait de comparer Psapp et Cocorosie à ma place?) mais vous sentez assez rapidement la pression monter: et s'il/elle n'aime pas le prochain groupe dont je vais parler? Saurais-je seulement me remettre du camouflet social de son silence dédaigneux? Face à tant d'incertitudes, vous reprennez vos bonnes habitudes en commençant par la boisson.

C'est votre nuit de chance! Vous êtes tombé sur votre double (Faustine et moi par exemple), pouvez parler musique pendant des heures, heures ponctuées par de grandes exclamations et les interjections correspondantes: "Ah!! Mais que penses-tu de leur second album? J'étais un peu déçue. Oui mais, ils ont renoué avec X, le son est nouveau mais on s'y habitue...D'ailleurs, ça me rappelle Y... Oui!!! C'est trop ça! J'adore pppp sur leur dernier album...". Profitez en, l'aube est proche et ça n'arrive qu'à une soirée sur 10.


Le fait est qu'il faut un terrain commun dense et riche pour parler musique. De fait, méfiance! quand dégainage d'Ipod il y a, le côté drôle du name dropping musical rencontre très vite ses limites. Cette remarque s'applique particulièrement à des genres aussi variés et évolutifs que le Trip-Hop où clouer le bec de l'interlocuteur devient le but inavoué de la conversation (le titre inavoué étant: j'en connais plus que toi, darling, laisse moi juste te montrer à quel point tu n'y connais rien).

Intruder, beware, you will be eaten up by the introvert music expert!

Pour lutter contre votre (mon) manque de hype, je propose un système de trêve universel où les mots "blue girl" serviraient de signal à vos amis pour changer de conversation. Je vous conseille aussi ce site. On trouve dès lors que l'on s edonne la peine de chercher. Je pense que la première solution est la plus simple
http://www.trip-hop.net/index.html

Dire que ce message était à l'origine pour vous enjoindre à écouter "French cuisine" d'Alif Tree, un album très savoureux classé dans la catégorie Trip-Hop, bien que cette appellation ne me soit pas toujours limpide... Ciel que je suis organisée! Je pourrais vous décrire Alif Tree, ses bribes de jazz, ses voix laissant plâner un certain mystère, ses rythmiques entraînantes et l'impression de chercher "le bon bar" sur le boulevard St Germain, la musique, vos pas et le traffic à l'unisson... Mais je n'en ferai rien.

Bref, écoutez Alif Tree, et vous vous ferez du bien, allez, zou!

http://www.youtube.com/watch?v=4VkLR4ccpRQ

Take the subway!

Alors que les beaux jours pourraient pousser certains à prendre le bus, voire marcher, je milite fermement pour une fréquentation assidue du métro en période pre-estivale et estivale. Au moins cinq excellentes raisons de le faire:
  • Il existe des stations fantômes et des stations privées.
  • Il peut y avoir des gens très étranges dans le métro, des gens que vous ne croiseriez jamais plus de quelques secondes dans la rue, et là, oh miracle, vous êtes assis(e) en face d'eux pendant tout un trajet. Crinières extraordinaires, tenues de choc, en période estivale, le carnaval n'a pas de fin.
  • Prendre le métro, ce n'est pas simplement aller d'un point A à un point B. C'est une nouvelle manière de gérer l'espace : un(e) inconnu(e) est à moins de 1 m de vous, normalement, vous vous éloignez de cette personne, mais là, horreur, vous n'avez pas le choix, des balancements de la rame peuvent même vous forcer à entrer en contact. Alors vous apprenez à recréer la distance... en regardant au loin, d'où la communauté de regards fixes et perdus dans une rame. Le métro, cette école de la vie.

  • Il fait - quelques fois- frais dans le métro, ce qui en ces temps d'obsession pour le réchauffement climatique a des avantages insoupçonnés (la station Chatêlet de la ligne 11 est une cruelle exception à cette règle, vive les pneus en caoutchouc).

  • On peut lire de la poésie - parfois cryptique je l'admets - dans le métro parisien.
    "Reste debout, oui, debout,
    parmi la foule urgente
    remplie de voyageurs à rebours
    - les fragments ignorent leurs coincidences"

    Jean-Simon Desrochers

Toujours à propos du métro, Vos désirs sont désordres de Mako Yoshikawa, ou les hallucinations vivaces d'une jeune feme d'origine japonaise, au milieu des quelles se promène un homme amoureux du métro de New York.
Pour ce globe-trotter invétéré, chaque station est un nouveau voyage, chaque ligne une possibilité de transhumance. Bref, difficile de ne pas s'amouracher de son métro après une telle lecture.
http://www.shunkin.net/Auteurs/?aut=1&tit=1&trad=1&edit=1&book=973

Au croisement du dépaysement et du simple déplacement, cet article pour passionnés du métro, et leur classement, Londres en premier, Paris est second et Moscou troisième. Les commentaires sont au moins aussi intéressants que l'article. "Top 11 underground transit system throughout the world"
http://www.virgin-vacations.com/site_vv/11-top-underground-transit-systems-in-the-world.asp

Le nombre de réseaux que je connais: 5

Mon préféré: le métro parisien

Ma ligne préférée: la 2

Ma station préférée: mmh... Arts et Métiers probablement pour son côté 20 000 Lieues sous les mers, Porte des Lilas est une belle station aussi. En fait, toute station qui pendant quelques semaines révèle des affiches des années 1950, et les plans de métro correspondant est faite pour moi

La ligne que je déteste: La 10

Les stations que je déteste: les demi-stations de la même ligne.
Faustine, des films sur le métro?

2007/04/03

Lumieres rouge



Parler de Pinter est l'occasion de dire quelques mots sur un auteur contemporain découvert durant la même période, à savoir Adam Rapp.
Auteur et metteur en scène venant de Chicago, outre sa contribution remarquée à The L World, il a écrit le très explicite Red Light Winter, dont un acte a été mis en scène dans le cours cité précédemment.

L'histoire est celle d'un triangle amoureux, classique direz vous. Mais lorsque la fille est une prostituée du quartier rouge Amsterdam, ça l'est moins. Davis et Matt sont deux potes qui vont dans la sin city européenne afin de que le deuxième reprennent un peu le goût de vivre (l'ancienne copine de l'un est la nouvelle de l'autre...). L'extraverti Davis qui était allé faire un tour, va alors faire à son retour dans la chambre d'hostel qu'ils partagent, un cadeau à l'introverti et pathétique Matt, qui avait entre temps tenté de se suicider: Christina une prostituée française assez mystérieuse dont il tombera amoureux. Sauf que vous l'aurez peut-être deviné, elle-même tombera amoureuse de Davis.

Si le théâtre contemporain est déjà assez intéressant en soi en raison des thèmes évoqués proches de nous, le recours à des scènes très explicites en live (imaginez les spectateurs à quelques mètres d'acteurs simulant des relations sexuelles) donnent une autre dimension car on entre dans l'intime, ou est mis face à des actes qu'on ne voit jamais autrement que sur petit écran. Cette sexualité à laquelle on est directement confronté est semblable à celle qu'on voit exposée derrière les vitrines du quartier rouge. Les motivations assez troubles des personnages semblables à celles des femmes qui vendent leurs corps.

2007/04/01

Gardiennage


Il ne reste que quelques représentations de la pièce de Harold Pinter "Le Gardien" au théâtre de Paris. Cette pièce fut une grande expérience, cela dû en très grande partie à l'excellent Robert Hirsch, absolument crédible en SDF un peu fou. Cela dit, les autres l'étaient tout autant: il faut l'être pour accueillir un inconnu chez soi et lui proposer de garder sa maison!

L'excellent jeu de Hirsch contrastait avec celui du jeune Thèvenin qui semblait surjouer à tout moment, à tel point que ça en devenait agaçant. Allez on dira que c'était un mauvais soir pour lui (ce dont on peut douter car ça doit l'être tout les soirs)...

Pinter fut une découverte lors d'un cours de mise en scène durant lequel il a fallut assister Alex, une camarade. La pièce à préparer pour la fin du trismestre était "Betrayal" ("Trahison"), différente du "Gardien" sur plusieurs points. C'est un dialogue au ton plutôt sombre avec un peu moins d'humour, entre d'anciens amants qui se retrouvent dans un bar après quelques années. Tout reposant sur le texte il s'agissait vraiment d'être juste dans son interprétation et de faire ressortir toute la force du dialogue, ce que ma foi, Alex réussit pas trop mal.

YouTube addiction

YouTube est un peu une malédiction quand on a un esprit d'association surdéveloppé!!
Donc, comment s'empêcher de surfer d'une vidéo à l'autre sans s'arrêter? Je n'ai pas encore trouver la solution!

En attendant, au moins je peux partager cette vidéo de Michel Gondry, tournée pr Levis, à l'époque où son nom ne disait rien à personne, excepté à 300 personnes réunies entre Paris, NY et LA!




Si vous voulez enfin savoir ce qui se cache derrière la fabrication d'un album de cocorosie:
une harpe, 2 filles, 1 sifflet, 1 trompette pr enfants, et bien sûr, comment n'y avais-je pas pensé? une sorte de jeu avec plein de bruitages pr amuser les bambins (ça a sûrement un nom ms là impossible d'imaginer)
et leurs voix quand même...

Bref, une jolie music session improvisée



Une fabuleuse collaboration entre Cocorosie et Antony (de Antony and the Johnsons, mon indéniable obsession de l'année!)
je peux comprendre que la vidéo elle même soit un peu longue et pas forcément "watcher-friendly", ms écouter la tout en regardant des oeuvres intrigantes et abstraites?

Les amants du pont neuf

Je viens de faire une découverte hallucinante sur le marketing des DVD américains. "Les amants du pont neuf" sont sortis en DVD sous la houlette (oui, oui "sous la houlette", c'est une expression trop bafouée, il faut la remettre à l'ordre du jour!) de Miramax et avec le haut patronage de Martin Scorsese. Bref, on s'attend à une bande annonce assez sobre et subtile, et là...... catastrophe!

Prenez une minute pour regarder ce trailer dévastateur, et totalement cliché!




Avant de découvrir un extrait de la version française:



Je précise que le film ne vogue pas sur la vague de "La môme"! ça m'a fait bizarre de réentendre "je ne regrette rien" dans ce contexte!

Enfin, bon, le film n'a quand même rien à voir avec les bandes annonces, c'est ça qui est sidérant avec la promo! dans la mesure où le film commence avec Denis Lavant qui se scratch la gueule sur la chaussée, où il se fait ramasser dans un hospice, avec des clochards filmé façon caméra vérité dans des douches, où Juliette Binoche passe la moitié du film dans un état de délabrement avec un énorme pansement sur la gueule, on peut pas dire que le film soit vraiment glamour!

C'est un film violent, boulversant, complètement atypique, avec une scène de ski nautique sur la scène, qu'est-ce que je peux vous dire de plus?????????

Clip ou court metrage?

Cette surprenante collaboration de Radiohead et UNKLE l'est à plus d'un titre! il faut dire que DJ Shadow est de la partie, et que Jonathan Glazer, fidèle parmi les fidèles du groupe (le sublime clip en noir et blanc de "Street Spirit" est de lui) et de Bjork, est aux commandes d'une vidéo hallucinante. Ceux qui ont aimé "les amants du pont neuf" du carrément barré Léos Carax reconnaitront Denis Lavant, dans un rôle brutal, assez semblable à celui d'Alex, le personnage mythique de ce film maudit.



yeah, je sais utiliser cette fonction maintenant! Imaginez ma fierté!

Plus de détails sur cette page très bien documentée d'un fan de Radiohead.

(oui Rijk, mes phrases ne suivent pas encore tout à fait la logique "sujet verbe complément", mais c'est supposé refléter le "stream of consciousness" tu vois!)

Autre ambiance, après le côté oppressant de ce tunnel glauque, c'est la vision utopique des cités par le même Jonathan Glazer. Ayez la curiosité de cliquer sur ce déluge de couleur!