Redneck

Après quelques temps d'absence et de retour de Cannes, il est temps de parler des films vus (appréciés ou pas). Le premier dans l'ordre a été No Country for Old Men des désormais fameux frères Coen. On pourrait même le renommer "No movie for women": Ann-Malen Witt, la représentante du Filmförderungsanstalt le "CNC allemand" qui était juste à côté n'a pas arrêté de se couvrir les yeux surtout lors des scènes les plus violentes du film.
L'intrigue de ce dernier est assez tordue, un redneck joué par l'excellent Josh Brolin parti chasser tombe sur ce qui semble être un règlement de compte entre trafiquants de drogue et trouve une mallette remplie de billets verts. Il finira par être chassé par un tueur fou nommé Anton Chigurh interprété par le terrifiant Javier Bardem, et exécutant ses victimes avec les pompes à air comprimé qu'on utilise pour abattre les boeufs. Il se prend un malin plaisir à jouer Dieu avec ses proies - qui ne sont parfois pas conscientes du danger - et va même jusqu'à leur laisser le choix de vie ou de mort par pile ou face.

On ne dévoilera plus de ce film qui ne sort qu'en Février 2008 en France, on dira par contre que le style propre au frères Coen est présent ainsi que la qualité de la mise en scène et des dialogues. Ce film s'interroge en autres sur l'évolution de la société et d'un monde dans lequel on reste impuissant face à la violence, tout comme l'est le shérif joué par Tommy Lee Jones. Les morts s'accumulent et les morts même de personnages du film est à peine montrée comme si elles n'avaient que peu d'importance, mais en réalité pour souligner la banalité de la criminalité aujourd'hui. La violence est d'ailleurs présente à l'écran et on la devine parfois très élevée off-screen.

On retiendra ce dialogue entre un chasseur se retrouvant chassé et le tueur:
"- You are really mad...
- Because of what I say?
- No, because of what you are!"