2007/08/02

sam taylor wood



J'ai découvert Sam Taylor Wood, en regardant une de ses vidéos à l'exposition berlinoise "Pain/ Schmerz". J'étais persuadée que ce Sam en question était un homme, et que c'était lui qui dansait nu sur l'adagio de Barber, dans un grand élan d'exhibitionsime.

Après une petite recherche internet provoquée par la carte postée par Kudzu (cf un de ses derniers "tri clique jette") je découvre que c'est une artiste britannique, et que son univers est beaucoup plus varié, vaporeux et énigmatique.

La photographe et vidéaste s'approprie n'importe quel lieux pour défier les lois de la gravité, ou tout simplement donner une nouvelle image du corp et de l'espace. La danse semble notamment être une grande source d'inspiration.

Cette innovation se reflète aussi dans la distorsion de l'image d'artistes reconnus, dans la série "crying men" où elle n'hésite pas à photographier Laurence Fishburne et Benicio del Toro les larmes aux yeux.


J'ai aussi trouvé ce document étrange, sorti tout droit d'ubuweb, qui est un site assez magique remplie de bizarreries et de documents farfelus underground. Je pense que Kudzu tu seras peut être plus à même de comprendre, l'accent étant particulièrement British! Je ne sais pas si c'est un happening destiné à être juste entendu, y a beaucoup de cris, bref, c'est intrigant!
ça fait parti d'un "programme" qui s'appelle stoppage où on retrouve notamment aussi Pierre Huyghe et Dominique Gonzalez Foerster

Enfin, je vous laisse avec sa vidéo de présentation du pavillon Britannique à la Biennale de Venise, signe incontestable que c'est une artiste confirmée, voire Bankable!

3 commentaires:

Killian a dit…

C'est marrant mais en voyant ces photos, j'ai pensé à 2 choses. La première, un certain Philippe Ramette. Il n'utilise aucun trucage mais juste des "astuces" pour lui aussi défier les lois de la gravité en photo mais aussi en sculpture. Le résultat est assez intriguant. Cf, sa série avec des balcons, et celle sous-marine.
http://www.paris-art.com/photos/int-Ramette-1G.jpg
http://www.xippas.com/fr/artiste/philippe_ramette

Une de mes images préférée de lui est celle-ci (désolée, mais je ne sais pas si je peux insérer des photos dans un commentaire) http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/files/ramette_1.jpg

Ce que j'aime chez Ramette, ce sont les différents angles sous lesquels on est tenté de regarder ses photos, ce réflexe que l'on a tous face à ses images, de pencher la tête à 90°, un peu comme quand on regarde un film tourné par Kudzu (oula, ça taille sévère!). Au final, chez Ramette comme chez Taylor Wood, la seule chose qui nous raccroche au sens réel est l'ombre, qu'elle soit issue d'une lumière naturelle ou pas d'ailleurs, projetée contre ce qui équivaut à un mur, un sol...

En illustration du penchage de tête, une petite vidéo que je dédicace tout spécialement à Kudzu. Un trucage tout pourri qui rappelle les films muets des années 20/30 http://www.trescourt.com/?page=fr_film&id_rubrique=205

Oh et tiens, je lance un débat: est-ce que le fait d'avoir à pencher la tête pour lire une oeuvre tue l'oeuvre? Je m'explique: pour Philippe Ramette, tout comme pour le film sus-linké, si on penche la tête, on "grille" les ficelles qu'ont utilisées les artistes. Alors?

Le deuxième truc que m'évoquaient les photos de Taylor-Wood était une pub pour une marque de vêtement, peut-être une marque de vêtement de sport ou bien Benetton. Ca vous dit quelque chose? Je n'arrive pas à me souvenir laquelle et j'ai franchement la flème de googliser en ce moment.

faustine a dit…

Oh, mais je "connais" Philippe Ramette, c'est assez marrant ce qu'il fait!

Pour répondre à ta question, je pense que les artistes sont conscients que le trucage fait partie intégrante de l'oeuvre, et que le spectateur est quasiment amené à s'en apercevoir s'il prête un minimum d'attention au film/ à la photo etc!

Je crois que le moment le plus intéressant c'est justement quand on éprouve une sorte de petit malaise en se disant y a un truc qui cloche, qui nous pousse à pencher la tête, à rétablir l'ordre "normal", comme pour se rassurer en fait, se dire que ce n'es qu'une prouesse technique.

Et aussi, au final, on admire l'artiste pour la manière aussi simple, presque basique, qu'il a utilisé pour nous perturber!

Sinon, dans le petit film, j'aibien aimé la musique

faustine a dit…

tu penses pas à la pub Nike, avec une mélodie assez planante, qui passait dans les cinémas au début de l'année? Celle où tous les sportifs accomplissaient des sauts majestueux?

http://www.youtube.com/watch?v=l3RGdeItUJc