2007/04/09

BLACK HOLE





Il y a des moments où j'aimerais pouvoir être totalement crédible en parlant de cette "graphic novel". Mon problème c'est que je n'ai aucun point de comparaison. Comment me croire sur parole quand je vous dis qu'il faut vous jetez sur Amazon ou autre pour commander votre propre copie?

J'ai lu/ regardé et surtout "vécu" Black Hole en une soirée!

Plus encore que les illustrations, qui sont d'une beauté sombre, glauque et vénéneuse, c'est l'histoire que je n'avais aucune envie de lâcher.

Richard Burns a compilé dans ce livre une série écrite sur plus de dix ans.
Chaque "épisode" est haletant, cru, désespéré. Ce "roman" vous happe. Les personnages de papier prennent chair. Ils vous hantent. Vous adoptez leur point de vue, leurs angoisses, lubies, folies.

l'histoire?
Le graphic novelist s'empare des années 70/80 et les transforme en une vision cauchemardesque, peuplée de jeunes seattliens très "kids from the burbs". Atteints d'un virus étrange, les adolescents sont peu à peu condamnés à vivre reclus dans la forêt.

La fin est sublime. cathartique. une sorte de version postmoderne de Kate Chopin The Awakening. Pour ceux qui s'étonneraient de cette comparaison inattendue, sachez que je ne suis pas la seule à faire ce parallèle!

En conclusion, BLACK HOLE c l'anti "American pie"! Le portrait le plus âpre et tordu que l'on puisse dessiner sur l'adolescence.
Je n'ai plus qu'une hâte, le découvrir bientôt adapté au cinéma (je ne cache pas un certain scepticisme sur le choix de l'équipe en charge, but who knows?)
je vous laisse imaginer la manière dont j'envisagerais la transposition: une touche de Darren Arenofski époque esthétique "Requiem for a dream", mixée du génie de Larry Clark à explorer l'adolescence, avec une pointe de Richard Kelly ( Donnie Darko)
une version explosive!



1 commentaires:

Rijk a dit…

Pas encore lu. Le volume et le prix sont rébarbatifs.