Le titre même de Le Silence (1963), film du suédois Ingmar Bergman qui vient de nous quitter rappelle quelque chose d'essentiel au cinéma, du moins dans la mise en scène, que l'abscence de bruit peut porter un message est aussi fort de sens que le bruit. Des sentiments se partagent sans qu'il n'y ait besoin de les exprimer par des mots, qui peuvent sembler limités par moments. Des scènes de son film comportent si peu de dialogues que l'on se demande si il s'agit d'un muet. On ne peut s'empêcher de contempler l'oeuvre remarquable.
Pour John Cage "the material of music is sound and silence". Le silence ne peut exister sans bruit et même lorsque l'on tente de s'affranchir de ce dernier une musique intérieure ou des intrusions nous parviennent malgré tout. Sa plus célèbre oeuvre, 4'33, en est l'illustration par l'artiste la plus... vibrante. Interprété pour la première fois en public par David Tudor ce morceau silencieux en trois mouvements laisse l'auditoire entendre tous les bruits qui passent normalement pour parasites: toux, voitures, etc. (comme on a pas vocation à devenir un des nombreux mp3 blogs on vous propose en téléchargement... du silence).
La musique élastique se libère: il est précisé au sujet de la durée du morceau dans le catalogue "4'33 (or any length of time)".
Si le silence est une note de musique comme une autre comme le considérait Cage, le bruit semble l'être encore plus aujourd'hui. Pas d'allusion directe à la musique concrète (dont celle de Pierre Schaeffer à l'origine d'un "concert de bruit") dont il semble que les héritiers abusent.
Les distorsions et les parasites sont fréquemment utilisés aujourd'hui dans la musique souvent qualifiée d'électroclash. Originale au début, il devient lassant que beaucoup de groupes ayant une certaine notoriété sur MySpace aient recours au même techniques qui explosent nos oreilles.
Le bruit est alors plus que jamais une note.
Pour John Cage "the material of music is sound and silence". Le silence ne peut exister sans bruit et même lorsque l'on tente de s'affranchir de ce dernier une musique intérieure ou des intrusions nous parviennent malgré tout. Sa plus célèbre oeuvre, 4'33, en est l'illustration par l'artiste la plus... vibrante. Interprété pour la première fois en public par David Tudor ce morceau silencieux en trois mouvements laisse l'auditoire entendre tous les bruits qui passent normalement pour parasites: toux, voitures, etc. (comme on a pas vocation à devenir un des nombreux mp3 blogs on vous propose en téléchargement... du silence).
La musique élastique se libère: il est précisé au sujet de la durée du morceau dans le catalogue "4'33 (or any length of time)".
Si le silence est une note de musique comme une autre comme le considérait Cage, le bruit semble l'être encore plus aujourd'hui. Pas d'allusion directe à la musique concrète (dont celle de Pierre Schaeffer à l'origine d'un "concert de bruit") dont il semble que les héritiers abusent.
Les distorsions et les parasites sont fréquemment utilisés aujourd'hui dans la musique souvent qualifiée d'électroclash. Originale au début, il devient lassant que beaucoup de groupes ayant une certaine notoriété sur MySpace aient recours au même techniques qui explosent nos oreilles.
Le bruit est alors plus que jamais une note.
2 commentaires:
Enfin, en même temps, le "concert" de John Cage c'est un peu du foutage de gueule pour esthètes en smoking! le concept est génial, mais le résultat a quelque chose de risible et de faussement naïf!
::: Chut, et silence ! :::
::: Poème de Philistin Panger :::
Le bruit a gagné le combat
Et le silence doit se taire.
Nombreux sont ici bas
Qui le vacarme préfèrent.
Quelle peut être cette crainte
qu’il nous faut trahir,
cette solitude feinte
et par des sons se mentir ?
Le silence, c’est l’écoute,
l’entente de son pareil.
Le bruit sans aucun doute
torture nos oreilles.
Il faut donc des morts
pour qu’on s’accorde une minute
et hurler nos remords
avant l’ultime chute ?
Pourtant les rêves des hommes
sont fait de poésies
dans lesquelles raisonnent
bien plus de silence que de bruit.
Et la beauté se contemple
dans un absolu silence.
Elle devient bien plus ample
et beaucoup plus intense.
Lorsqu’elles sont immenses
Les joies sont des cris.
Mais c’est bien dans le silence
que le bonheur s’apprécie.
Les bruits ont bien souvent tord
et qu’importe l’offense,
je le dis haut et fort
Chut, et Silence.
Philistin Panger ©
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