Pour ceux qui ne l'auraient pas déjà remarqué les génériques d'ouverture de films peuvent être de véritables œuvres à part entière dont les auteurs sont ostensiblement crédités.
L'un des plus acclamés d'entre eux est sans aucun doute Saul Bass dont vous pouvez apprécier ou décortiquer le travail. Il est venu au cinéma par son travail de designer (il conçu le logo de AT&T) et ça se voit. Il conçoit ses génériques comme une succession de plans fixes qu'on l'imagine assembler sur le papier, chaque élément se rajoutant, se superposant à un autre comme un collage, constituant un seul tableau à la fin.
Maurice Binder lui nous a fait rêver de femmes nues et de pistolets rageurs en créant nombre de génériques de James Bond et on lui en voudra pas! Les tournages des séquences d'ouverture faisaient appel à des starlettes dont on ne retiendra que les corps ombrés dont la réminiscence la plus récente sont les publicités pour l'Ipod.
Pour faire un bond en avant dans le temps on évoquera le travail de Kyle Cooper (le fameux générique de Se7en) et celui de PIC Agency qui a produit le spectaculaire début de The Kingdom.
Tout ça pour dire de faire plus attention la prochaine fois que vous regarderez un film, certaines séquences d'ouverture étant de vrais courts-métrages!
2008/04/14
Collage
2008/03/14
Jeu
N'en déplaise à Chris Anderson, si son article publié récemment dans Wired consacrant le gratuit comme le futur business model de l'économie du web a en quelque sorte relancé un débat (par la notoriété de l'auteur du Long tail) qui n'en est pas vraiment un tant il paraît désormais être une évidence, un autre article étant sans doute plus passionnant dans le même numéro.
Il s'agissait du récit d'un plan imaginé par Nixon et son brillant conseiller Kissinger en octobre 1969 afin d'en finir avec une guerre au Vietnam qui avait trop versé de sang américain, avec par dessus tout l'échec de négociations à Paris.
Le plan était simple: arrêter dans un premier temps et pour une période relativement longue les vols militaires réguliers aux abords de l'URSS, puis envoyer soudainement quelques B-52 chargés de bombes nucléaires assez puissantes pour détruire 1000 fois Moscou. Ceci pour faire croire aux soviets que Nixon avait perdu la raison ("madman theory") et qu'il était prêt à tout - les affoler donc. perdre leur plus gros soutien.
Cette opération désignée par le nom de code Giant Lance a échouée car la théorie des jeux n'est pas une science exacte. Bien que leur ayant donné un peu la frousse, l'opération n'a pas empêché les Russes de continuer à soutenir ses alliés Vietnamiens, mais à toutefois permis à plus long terme, des accords de non-prolifération des armes atomiques.
Ces dernières sont à usage dissuasif car elles servent avant tout à conserver un équilibre de force entre plusieurs puissances. Leur utilisation par l'une contre une autre ne mènerait qu'à l'anéantissement quasi-total des deux.
Bien que tirant vers la comédie, Wargames (1983) illustre parfaitement cela; l'intelligence artificielle chargée de calculer tous les scénarios possibles en cas d'attaque des États-Unis ou de l'URSS arrive à la conclusion que le mieux pour les deux... est de ne rien faire. Les Russes auraient alors fait pression sur les Nord Vietnamiens pour qu'ils retournent à la table des négociations ou sinon ils risqueraient de
Plus crédible et réaliste, Thirteen Days (2000) raconte la crise des missiles de Cuba du point de vue des frères Kennedy, des conseillers à la sécurité nationale et haut gradés, et nous donne une bonne idée du stress et des sueurs froides qu'ils ont dû avoir pendant deux semaines.
Pourquoi le citer? Parce qu'un conseiller de Kennedy expliquait dans le Washington Post que les coups de fils à 3 heures du matin n'arrivaient que très rarement, et que les présidents américains pouvaient la plupart du temps dormir sur leurs deux oreilles. On avait attendu le matin pour avertir JFK que des missiles avaient été repérés sur le sol cubain.
Pour une ex-First Lady, Hillary semble très peu connaître les réalités de la Maison Blanche avec sa publicité du "3 am call". Sans doute encore un de ses trous de mémoire.
2008/02/21
Le continent sonore - 24 heures de bruits
15:00 Talk
16:00 Mark Wastell
17:00 Jean-Louis Huhta
18:00 Joachim Nordwall
19:00 Dead Letters Spell Out Dead Words
20:00 BJNilsen
21:00 Jacob Kirkegaard
22:00 Henrik Rylander
23:00 Hild Sofie Tafjord (ne mettez pas vos amplis fort...)
00:00 Mika Vainio
01:00 C. Spencer Yeh
02:00 CM von Hausswolff
03:00 Hildur Gudnadóttir
04:00 Mark Wastell
05:00 Jean-Louis Huhta
06:00 Joachim Nordwall
07:00 Dead Letters Spell Out Dead Words
08:00 BJNilsen
09:00 Jacob Kirkegaard
10:00 Henrik Rylander
11:00 Hild Sofie Tafjord
12:00 Mika Vainio
13:00 C. Spencer Yeh
14:00 CM von Hausswolff
15:00 Hildur Gudnadóttir
16:00 The End
En parcourant les oeuvres sonores et musicales des participants, j'ai eu l'impression de découvrir un nouveau continent. Comme le souligne très bien le label Ideal Records "votre bruit est notre musique".
Publié par Kudzu le 2/21/2008 08:03:00 PM 1 commentaires
Libellés : dronologie, musique
add to del.icio.usFrench Quirkism
MG: Oui, complètement. J'avais ce concept en tête depuis des années, ce gamin qui reproduirait des films, (...) croire que les gens peuvent créer leur propre divertissement, et qu'ils le preféreraient car ils seraient dedans. Et le film n'aurait pas à être abouti techniquement, parce que ce serait comme un home-movie. On ne le regarde pas pour la technique, mais parce qu'il rappelle de bons moments passés entre amis. Il vous reflète: Il vous appartient. Je pensais qu'au lieu de dépenser leur argent pour aller voir des blockbusters, les gens feraient leurs propres films. (...)
MG: Non, je ne suis pas aussi pessismiste que Charlie. Il y a ce pessimisme que nous partageons. (Mais) je voulais faire une comédie qui remonte le moral (feel-good comedy). Mais pas à la Frank Capra. Plutôt comme les italiens, des Vittorio De Sica, des (réalisateurs) plus socialistes. Certaines comédies americaines sont très conservatrices. Elles remontent le moral. Et elles sont géniales, mais ca reste vraiment très très conservateur. Miracle à Milan de De Sica est un superbe film à propos d'une communauté de sans-abris qui créent leur propre systeme. Et un ange qui vient les aider. Au fond c'est des gens qu'il s'agit. Ce n'est pas à propos d'une banque ou d'une entreprise. C'est vraiment des gens qu'il s'agit.
AVC: Ceci est votre second film entièrement issu de votre propre scénario. Pensez-vous travailler à nouveau avec un autre scénariste?
MG: Oui, je vais travailler avec Dan Clowes. Apres quelqu'un comme Charlie Kaufman, la barre est placée haut. Il est difficile de trouver quelqu'un qui... Chez beaucoup de scénaristes, je vois clairement un désir de succès precéder celui de s'exprimer. Parfois les gens s'agacent quand vous voulez etre different. Vous parler d'(un côté) fantasque (whimsical), c'est un mot que j'aime. Mais parfois ils utilisent le mot quirky péjorativement. Alors je suis frustré, parce qu'ils ont l'impression que je fait tout ce que je veux, sans qu'il n'y ait de fondement, et que je m'en fous. Ils ont l'impression que c'est du cynisme. Mais je ne crois pas porter de cynisme en moi. Et si j'en avais... Je hais le cynisme. Je m'en dégage. Je n'aime pas les cyniques. Le cynisme c'est très facile. Vous n'avez pas à le justifier. Vous n'avez pas à battre pour le défendre.
Publié par Kudzu le 2/21/2008 07:54:00 AM 3 commentaires
Libellés : film, Michel Gondry, quirky
add to del.icio.us2008/02/08
Ecoute, Trie, Clique, Jette
- Weird Science - Does it offend you, yeah?
- The Poison Dart - The Bug ft Warrior Queen
- Clear-Cut - Lali Puna
Publié par Kudzu le 2/08/2008 02:32:00 PM 3 commentaires
Libellés : MTV2, musique, Portishead
add to del.icio.usOtez ce dessin que je ne saurais voir
Aujourd'hui, ce sera Bill Plympton. Si son trait vous rappelle furieusement la fin des années 1980 ou peut être le début des années 1990, voir Microsoft, c'est peut-être pour ça. Mais comme vous vous en doutez bien, il y a des choses plus intéressantes chez Plympton que sa pub pour Microsoft dans la vie, si si.
Avec une première scène qui rappelle étrangement un film qui a explosé le box office il y a plusieurs années de cela. Pour voir l'envers du décor, c'est ici.
En ces temps défavorables aux fumeurs, je compatis, et me permets d'avancer ces quelques méthodes pour vous aider à arrêter de fumer dans le froid.
Sex and Violence - 1997 - 8' normalement
Âmes sensibles s'abstenir! Aah le coup de l'écureuil, aah la cheerleader...
Hair High - 2004 - 78'
Le petit dernier de la fin, avec un petit goût de Carrie dans la bouche, tout le monde le dit.
Publié par Kudzu le 2/08/2008 01:03:00 PM 0 commentaires
Libellés : Bill Plympton, dessins animés
add to del.icio.us2008/02/06
Vives
Après une courte absence (pour changer), un post très "vrac". Pas de doux-amer ici, mais des couleurs et des liens en suspension, limite sur fond blanc. J'ai la fleeeeeemme de vous attirer vers des artistes passionants, alors soyez bienveillants!
Commençons d'abord pas la charmante Mika Ninagawa, photographe japonaise, réalisatrice à ses heures. Elle fait parti (plus ou moins volontairement) d'un mouvement des années 1990 au Japon de jeunes femmes photographes, "onnanoko shashinka". Pour une brève description de la place de la photographie au Japon, c'est ici!
Je ne vous la refais pas dans la longueur: milieu d'hommes depuis longtemps, avènement de quelques femmes photographes qui photographient ce qu'elles voient, leur vie... (existe-t-il une photographie de femmes?).
Le fait est que ça s'est apparemment vite transformé en iconographie de la petite culotte vue par des femmes... sauf chez Ninagawa. Elle a exposé chez Colette il n'y a pas très longtemps, mais surtout chez Tomio Koyama (tiens tiens). Je suis une grande fan de Liquid Dreams, en attendant des images de grande qualité, délectez-vous de celles-ci.
PS: elle aime bien les couleurs franches, mais ça vous l'auriez vu par vous-même.
"Depuis le début, il se trouve que mon travail se révèle particulièrement compatible avec un écran d’ordinateur. Peut-être est-ce dû aux couleurs de mes photos."
Publié par Kudzu le 2/06/2008 07:21:00 PM 2 commentaires
Libellés : images, Mika Ninagawa, onnanoko shashinka, photographies, Tomio Koyama
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